« La science consiste à passer d'un étonnement à un autre »

Esprit ScientifiqueEsprit Scientifique « En science, la phrase la plus excitante que l'on peut entendre, celle qui annonce vraiment des nouvelles découvertes, ce n'est pas "Eureka" mais c'est "drôle" » Isaac Asimov

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vendredi 22 août 2008

Les femmes aussi ont l'esprit scientifique

On attribue souvent des domaines de compétences séparés aux deux sexes : lecture pour les filles, calcul pour les garçons. A-t-on raison ?

Tout ce que les filles savent multiplier, ce sont les flacons de vernis ; et tout ce que les garçons savent lire, L'Equipe et Play-boy. Aux unes les finesses littéraires, aux autres les abstractions mathématiques ? Pas si simple.

Prenons par exemple les chiffres de l'année 2005 : cette année là, 43 % seulement de filles sont en Terminale S, alors qu'elles sont 82 % en L. Et plus tard dans les études, cela s'aggrave encore : elles sont seulement 23 % à la sortie des écoles d'ingénieur, et... 5 % en DUT d'électronique. La faute aux hormones ? Certains y croient fermement : les cerveaux masculins auraient de meilleures capacités de logique, alors que les cerveaux féminins, chez qui prédominerait l'hémisphère droit - celui des sentiments et des émotions - seraient naturellement plus portés vers les domaines de la communication et de l'art.

"Il n'y a rien de plus faux !", s'indigne Nathalie Revol, chercheuse en informatique. "D'une part parce que les filles ne sont pas moins capables de raisonnement logique que les garçons. Et d'autre part, parce que les mathématiciens ne sont pas tous des gens en blouse blanche, dépourvus d'émotions et de contact humain. Au contraire, la créativité et l'expression, c'est très important en maths".

Si on retournait donc le problème ? S'il y a si peu de filles encore dans les disciplines scientifiques, c'est que la société - entourage, professeurs, parents - parfois inconsciemment, les pousse moins dans cette voie. D'une petite fille, on attend de moins bons résultats en calcul que d'un garçon. Dans son livre de lecture, "maman est infirmière, et papa est ingénieur". Résultat : elles sont moins nombreuses à développer leurs capacités mathématiques. D'où l'on déduit qu'elles sont moins douées. Et le cercle vicieux recommence.

Un grand philosophe a écrit : "Les femmes peuvent concourir aux découvertes les plus importantes dans les sciences comme dans les arts." Il s'agissait de Condorcet, en pleine Révolution française (1790). Plus de deux siècles après, il y a encore à apprendre et à méditer.